Les coiffes
C’est en ces termes que le Barde Saintongeais GOULEBENEZE. poète et chansonnier, définissait les caractéristiques essentielles des coiffes portées par nos grands-mères.
Les coiffes d’AUNIS et SAINTONGE ont des aspects différents selon les contrées et suivant l’état et la fortune de celle qui la porte.
Celles de la SAINTONGE sont parmi les plus connues. Qu’il s’agisse de la COLINETTE, du BALLON, du BALLET, du TOQUET ou encore du CAPOT, de la CALINE ou de la QUICHENOTTE, ce sont des coiffes de notre province et quelques-unes comptent parmi les plus grandes et imposantes de France.
La MARANDAISE était portée aux environs de 1850 dans la région de Marans, tout à côté, c’était la ROCHELAISE (1825), plus vers le sud, la MARENNAISE (région ostréicole de Marennes) qui mesure 65 cm de large et 40 cm de haut.
La coiffe de l’ÎLE D’OLERON est une merveille de confection, capitonnée et garnie de riches dentelles brodées. Son poids va de 500 gr à 1 kg. Celle de l’île de RE, voisine, ne manque elle non plus, ni de grâce, ni d’élégance. Dans ces deux îles RE et Oléron, mais également à la campagne, à l’intérieur des terres de Charentes, si vous êtes chanceux, vous pourrez peut être rencontrer ces coiffes caractéristiques appelées Quichenottes. Une belle légende voudrait que le nom Quichenotte vienne de l’expression anglaise « Kiss me not », en français « ne m’embrassez pas ». En effet, ces larges coiffes couvrant et cachant les joues de nos jeunes charentaises les auraient préservé ainsi des intentions amoureuses de l’occupant Anglais, à l’époque d’Aliénor d’Aquitaine. Certains historiens sérieux, mais peut être moins poétiques, prétendent eux, que le mot Quichenotte serait tout simplement dérivé de « cuchon », ou « quichon », mots de langue d’Oc qui désignent un tas de foin.
Le » Ballon « , immense édifice de dentelles, est une superbe parure de cérémonie. Le dernier mariage en coiffe » Ballon » tenu dans l’île d’Oléron date de 1903. Toutes les coiffes présentées par les femmes du Groupe AUNIS et SAINTONGE sont absolument authentiques et montées avec de fines dentelles d’époque. Tuyautées à la main selon les anciens procédés traditionnels après amidonnage et repassage, leur ordonnancement fait de l’ensemble un véritable chef-d’œuvre. Par la rareté des dentelles employées, la quasi-impossibilité de les remplacer, leur finesse et la richesse des broderies, ces coiffes forment une collection unique d’une valeur inestimable.